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Photo du rédacteurJean-Guy Gougeon

Le Groenland prêt à interdire l'exploitation de l'uranium

2021.07.20

Onze ans après que la vancouvéroise Terra Venture ait abandonné son projet d’exploration de l ‘uranium au lac Kachiwiss au nord de Sept-Îles, en raison de l’opposition de la population, l’exploitation de ce métal rencontre toujours de l’opposition; cette fois, elle provient du Groenland. C’est ce que rapporte le Nunatsiaq, le journal inuit.

Le Groenland a fait le premier pas vers l'interdiction de l'extraction d'uranium après que les législateurs y ont proposé une version plus stricte d'une interdiction que l'Assemblée nationale du pays a annulée en 2013.

Récemment, le gouvernement élu a entamé une période de consultation publique d'un mois pour un projet de loi qui, en plus de l'exploitation minière de l'uranium, interdirait les études de faisabilité et les activités d'exploration qui doivent être achevées avant qu'un projet minier puisse être considéré pour un permis de commencer l'opération. C’est ce que rapporte le journal inuit Nunatsiaq.

Selon la proposition, Naalakkersuisut, le gouvernement élu, espère le rétablissement de ce qui était connu sous le nom de politique de tolérance zéro, pour atteindre son objectif de garantir que «le Groenland ne produise ni n'exporte d'uranium».

L'annulation de l'interdiction initiale avait permis à Greenland Minerals, une entreprise australienne, de poursuivre ses efforts pour établir une mine de terres rares à Kuannersuit (également connue sous le nom de Kvanefjeld), dans le sud du Groenland.

Mais cette mine, qui est actuellement en phase finale du processus d'approbation, serait située dans une zone riche en uranium, et les habitants de Narsaq, à proximité, craignent que l'activité ne soulève des poussières radioactives qui se déposeraient sur la ville.

En novembre dernier, une autre société vancouvéroise, International (CUR) concluait une convention avec une partie privée sans lien de dépendance, offrant à CUR l'option d'acquérir un intérêt indivis de 100 % dans le projet Moran Lake, au nord de Happy Valley Goose Bay au Labrador. CUR s’est aussi impliquée en mai dernier dans le projet Matoush, un projet d'exploration à un stade avancé situé à 210 km au nord de la communauté crie de Mistassini et à environ 275 km au nord de la ville de Chibougamau. La propriété comprend actuellement 413 claims miniers couvrant une superficie totale de 21 670 hectares (217 km carrés). La zone globale du projet s'étend sur environ 24 kilomètres du nord au sud et jusqu'à 12 kilomètres de largeur.

Au Québec, après avoir été l'un des fers de lance du Plan Nord du gouvernement de Jean Charest, le projet uranifère a été freiné par un moratoire sur l'exploration de l'uranium imposé par le gouvernement Marois en mars 2013.

Le projet Matoush, n’a pas apaisé les craintes de la nation crie locale. Dans une résolution votée le 26 mai, les Cris d'Eeyou Istchee ont renouvelé leur opposition aux velléités d’exploitation minière d’uranium sur leur territoire, y compris tout autre développement du projet Matoush; ce que mentionne le document publié par le Grand Conseil des Cris et le gouvernement de la nation crie.

L’exploration, comme l’exploitation de l’uranium, ne recueille pas la faveur populaire partout, faut-il croire. Photo: International Consolidated Uranium (2)


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