Alouette se tourne vers l’Europe
- Jean-Guy Gougeon
- il y a 1 heure
- 2 min de lecture
2025.07.29
Alors qu’en avril dernier, la Presse canadienne faisait savoir que l’Aluminerie Alouette n’écoperait pas des hausses de tarifs douaniers imposées par l’administration Trump voilà qu’on apprend que l’Aluminerie augmente de façon importante ses exportations vers l’Europe.
Selon l’économiste senior chez Desjardins, Marc-Antoine Dumont, se tourner vers l’Europe permettra aux alumineries canadiennes de diversifier leurs marchés. Avant les tarifs, plus de 90 % des exportations d'aluminium canadien étaient destinées aux États-Unis.
Bien que l'exportation vers l'Europe entraîne des coûts de transport et de logistique supplémentaires, la diversification est une stratégie payante d’après l’économiste.
Pour l'économiste, l'objectif n'est pas de remplacer les États-Unis comme partenaire commercial stratégique, mais plutôt de diversifier les exportations afin de réduire la dépendance envers un seul marché et de minimiser l'impact des tarifs.
Le 29 juillet Radio-Canada rapportait que l’Aluminerie Alouette, à Sept-Îles, a drastiquement réorienté ses exportations vers l'Europe. Au premier trimestre de 2025, seulement 4 % de sa production était destinée au Vieux Continent, un chiffre qui a bondi à 57 % au deuxième trimestre entre avril et juin.
Cette hausse des exportations vers l’Europe fait suite à l'imposition des tarifs douaniers américains de 25 % sur l’acier et l’aluminium en mars. Ces tarifs sont passés à 50 % au début du mois de juin.
Lors de la visite du premier ministre François Legault à l’aluminerie le 4 juillet dernier, le président et chef de la direction d’Alouette, Claude Gosselin, déclarait que la part des exportations vers l’Europe avait désormais atteint les 80 %.
Aluminerie Alouette a toutefois précisé qu’elle n'accordait pas d’entrevue à ce sujet.
Selon l’économiste senior chez Desjardins, Marc-Antoine Dumont, se tourner vers l’Europe permettra aux alumineries canadiennes de diversifier leurs marchés. Avant les tarifs, plus de 90 % des exportations d'aluminium canadien étaient destinées aux États-Unis. «Autant dire qu'on avait un seul marché. L'Europe représentait environ 2 % de nos exportations», soutient l’économiste.
Bien que l'exportation vers l'Europe entraîne des coûts de transport et de logistique supplémentaires, la diversification est une stratégie payante d’après l’économiste.
Pour ce dernier, l'objectif n'est pas de remplacer les États-Unis comme partenaire commercial stratégique, mais plutôt de diversifier les exportations afin de réduire la dépendance envers un seul marché et de minimiser l'impact des tarifs.
Photo: Aluminerie Alouette (2)

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