2023.09.25
US Steel, naguère propriétaire de la Compagnie minière Québec, suscite l'intérêt d'un rival canadien dont il était autrefois propriétaire.
Le sidérurgiste canadien Stelco Holdings, ancien co-propriétaire de Mines Wabush à Sept-Îles, poursuit une offre d'achat sur son plus grand rival et ancien propriétaire United States Steel Corp., s'ajoutant à une liste croissante de prétendants à l'entreprise américaine emblématique. US Steel fut naguère propriétaire de la Compagnie minière Québec Cartier, maintenant devenue ArcelorMittal.
Stelco, dont les ventes et la valeur marchande sont éclipsées par celles de US Steel, cherche à racheter le producteur basé à Pittsburgh pour accroître ses actifs sidérurgiques et accroître sa part de marché dans la fourniture de métal à l'industrie automobile, selon des sources proches du dossier. US Steel a expédié six fois plus d'acier que Stelco l'année dernière et a une valeur marchande près de cinq fois supérieure à celle de l'entreprise canadienne qu'elle possédait autrefois.
Stelco, basée à Hamilton, en Ontario, est en pourparlers avec un partenaire potentiel concernant son offre, ont indiqué les sources, demandant à ne pas être identifiées, car les détails sont confidentiels. Aucune décision finale n'a été prise et Stelco pourrait choisir de ne pas présenter d'offre, ont indiqué ces sources. Les représentants de Stelco et de US Steel ont refusé de commenter.
US Steel a annoncé une révision stratégique en août après avoir rejeté une offre de 7,25 milliards de dollars de son rival Cleveland-Cliffs Inc. L'offre en espèces et en actions est la dernière initiative audacieuse de Cliffs, qui est passé du statut de simple producteur de minerai de fer il y a quatre ans à celui de producteur de minerai de fer, sidérurgiste dominant qui a acquis les anciens actifs d'ArcelorMittal USA et d'AK Steel Holding Corp. La bataille pour US Steel pourrait sonner le glas de ce qui était autrefois la plus grande entreprise du monde. C’est ce que rapporte le réseau «Infomine», sous la signature de Joe Deaux et Kiel Porter.
Stelco, autrefois appelée la Steel Company of Canada, a ses racines il y a plus de 110 ans. L’entreprise a connu des moments difficiles au milieu des années 2000 et a déposé une demande de mise en faillite. US Steel a racheté le producteur en difficulté en 2007 et a changé le nom pour US Steel Canada. Moins d'une décennie plus tard, US Steel a remporté certains des meilleurs contrats de Stelco et a abandonné ce qui restait de l'entreprise en 2015. Le PDG Alan Kestenbaum, un artiste du redressement réputé avec une longue histoire dans l'industrie des matières premières, a acquis les actifs à la suite de la faillite. en 2017 et a restauré le nom de Stelco.
Cliffs est la seule société restante à avoir fait une offre publique d'achat de US Steel, sa proposition étant actuellement évaluée à 32,12 dollars, selon les données compilées par Bloomberg. Esmark Inc. a fait une offre à la mi-août et l'a rétractée neuf jours plus tard, invoquant le soutien des syndicats à l'accord Cliffs pour le redressement. US Steel a déclaré que plusieurs entreprises avaient exprimé leur intérêt pour l'entreprise. Reuters a rapporté le mois dernier qu'ArcelorMittal, le deuxième sidérurgiste mondial, envisageait une offre sur le sidérurgiste américain.
Stelco et un partenaire seraient logiques compte tenu de la disparité de la valeur des actions, a écrit vendredi l'analyste de Citi Alexander Hacking dans une note aux investisseurs. Cela nécessiterait probablement qu'une autre entreprise sidérurgique reprenne une partie des actifs ou qu'elle fournisse un engagement financier «très substantiel» pour gérer la dette existante de US Steel, a écrit Hacking.
Stelco, dont la valeur marchande est d'environ 1,5 milliard de dollars, a expédié 2,63 millions de tonnes d'acier l'année dernière. Cela se compare aux 16 millions de tonnes expédiées par US Steel, dont la valeur marchande est d'environ 7 milliards de dollars.
Photo. ArcelorMittal (Port)
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