2024.12.03
Une dizaine de personne se font expliquer des projets par des travailleurs d'Hydro-Québec. Une première séance a attiré plusieurs visiteurs à Sept-Îles, lundi. C’est ce que rapporte la journaliste Michèle Bouchard de Radio-Canada.
Hydro-Québec a présenté aux citoyens les détails de la construction d’un nouveau poste et d’une ligne de transport électriques, qui seront en marche d’ici 2035, lors de deux séances d’information cette semaine. D’abord à Sept-Îles, lundi, puis à Baie-Comeau mardi, des chargés de projet d’Hydro-Québec se sont rendus disponibles pour discuter des projets en développement sur la Côte-Nord avec les citoyens.
Les projets qui touchent la MRC des Sept-Rivières touchent la construction d’un nouveau poste électrique dans la ZEC Matimek et l'installation d'une ligne électrique de 160 kilomètres le reliant au poste Micoua. Hydro-Québec planifie aussi l’ajout d’une nouvelle turbine à la centrale SM-3, sur la rivière Sainte-Marguerite.
La nouvelle ligne annoncée par Hydro-Québec fera 160 kilomètres, mais son tracé n'est pas encore déterminé.
Plus à l’ouest, dans la MRC de Manicouagan, Hydro-Québec prévoit la réfection de trois centrales, la construction d’une ligne à 315 kV pour intégrer la production additionnelle de la centrale René-Lévesque, et le raccordement du futur parc éolien Peshu Napeu.
Conseillère aux communications pour Hydro-Québec, Cathy Hamel précise que les échanges avec les citoyens permettent à Hydro-Québec d’ajuster ses projets afin de répondre à leurs questions. Que ce soit un enjeu d’occupation du territoire ou autre, tous les enjeux sont pris en considération pour faire le projet avec le moins d’impacts, assure-t-elle.
Les impacts environnementaux étaient justement au cœur des préoccupations de plusieurs, lundi après-midi.
Présent à la rencontre d'information, le directeur de la Corporation de protection de l'environnement de Sept-Îles, Marc Normand, apprécie la transparence dont fait preuve Hydro-Québec, mais se demande à quel point les avis des citoyens seront considérés dans le processus.
La sélection de l'emplacement du nouveau poste électrique présente plusieurs défis, dont la préservation de l'accès au territoire.
«De quelle façon cette information est prise en compte?» se questionne-t-il. Pour sa part, Marc Normand espère qu'Hydro-Québec tiendra compte des projets d'aires protégées, particulièrement celui à proximité du bassin versant du lac des Rapides.
Il y a beaucoup d'études d'impacts qui sont faites, mais c'est quelque chose qu'on va suivre de près tout au long du processus. Pour l'instant, le tracé de la ligne de transport et le lieu exact de la construction du nouveau poste sont encore inconnus, et la zone à l'étude de 2990 km2 est constituée d'aires protégées à 34 %. Une série d’inventaires sera réalisée en été pour délimiter les milieux humides et hydriques et répertorier la faune et la flore à statut particulier, comme les chauves-souris et les oiseaux forestiers par exemple.
Ces opérations permettront de déterminer le tracé et les mesures d’atténuation qui seront mises en place, pour faire un meilleur projet qui s'intègre mieux dans son milieu d'accueil, fait valoir la chargée de projet en environnement, Annie Prince.
Chaque région souhaite protéger des choses spécifiques, donc on va prendre ces préoccupations selon ce qui est important pour les gens, et adapter nos tracés en fonction de ça.
La mise en fonction du nouveau poste étant prévue pour 2031, les citoyens auront d'ici là d'autres occasions d'échanger avec Hydro-Québec.
Photo: Hydro-Québec
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