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L’avenir de Sept-Îles doit passer au 2.0

Photo du rédacteur: Jean-Guy GougeonJean-Guy Gougeon

2025.03.12 Jean-Guy Gougeon

Alors que la seconde moitié du siècle dernier (années cinquante et suivantes) a donné naissance à une génération de pionniers-bâtisseurs qui ont conçu et, planifié l’avenir de Sept-Îles, il est devenu nécessaire qu’une nouvelle génération de bâtisseurs voit le jour. Si les sociétés minières ont enfanté nombre de développeurs issus tant du milieu économique, social, syndical, sportif et culturel, Sept-Îles a besoin d’un sérieux coup de pouce pour aller de l’avant en ce vingt et unième siècle.

L’avenir ne sera pas constitué de super-projets de développement tels qu’on a connus, mais tout de même d’une certaine envergure. Québec a sélectionné 11 entreprises qui obtiennent un raccordement d’une puissance de 5 mégawatts et plus. Cinq de ces compagnies opèrent sur la Côte-Nord, dont deux à Port-Cartier. L’octroi de blocs énergétiques pour deux projets structurants à Port-Cartier a déjà donné le ton avec le projet Shango Canada et la future usine de flottation en construction au complexe minier d’ArcelorMittal à Port-Cartier permettra la création de 25 nouveaux emplois permanents. Le chantier se poursuivra jusqu’au début de 2026.

L’octroi par Québec en 2024 de blocs énergétiques pour deux projets structurants à Port-Cartier avec Shango Canada et ArcelorMittal s’ajoutent à la récente mise en service de l’usine de biochar Carbonity et la fin du chantier prévu bientôt du premier parc éolien de la Côte-Nord. La Ville vit une croissance économique assombrie seulement par la fin des opérations de Silos Port-Cartier le 31 décembre dernier.

La fermeture des silos à grain en opération depuis 1967 à Port-Cartier représente une trentaine de pertes d’emplois. Heureusement, l’annonce est survenue dans une année de pénurie de main-d’œuvre et de démarrage de nouveaux projets. Québec a sélectionné 11 entreprises qui obtiennent un raccordement d’une puissance de 5 mégawatts et plus. Cinq de ces compagnies opèrent sur la Côte-Nord, dont deux à Port-Cartier.

Forte de ses 50 ans d’expérience en démarchage et d’une base solide comme du fer, Développement Économique Sept-Îles (DÉSI) envisage l’avenir avec optimisme. La corporation planifie les prochaines décennies en misant sur l’énergie propre disponible dans la région, les installations portuaires de classe mondiale et la volonté de la grande industrie d’embarquer dans l’ère de la décarbonation.

La nouvelle prise de conscience collective de la qualité du fer de la fosse du Labrador qui transite par Sept-Îles s’harmonise bien avec la transition verte. La région va cependant demeurer un grand fournisseur de fer et d’aluminium dans les prochaines décennies.

La première génération de développeurs-bâtisseurs a conduit à l’industrialisation basée sur le fer qui a également connu quelques déboires:

Cabelum est une société du Vénézuéla qui fabrique des câbles en aluminium. Au début des années 90, celle-ci avait comme projet d’implanter une usine de fabrication de câbles à Sept-Îles en utilisant du métal en fusion provenant de l’Aluminerie Alouette. Le décès du fondateur a mis fin aux travaux de à la construction. Sa fille, héritière, n’a pas jugé bon de poursuivre le projet. (C’est en partie vrai, car une autre des raisons est que le gouvernement a privilégié un projet similaire à Princeville).

Vous verrez les fondations en béton encore bien présentes, malgré le fait que la nature est en train de reprendre ses droits. Les seuls vestiges de ce projet sont les fondations de l’usine qui sont encore bien présentes malgré le fait que la nature est en train de reprendre ses droits sur la rue Alban-Blanchard près de la route de Pointe-Noire. Une première transformation de l’aluminium qui a avorté.

D’autres projets ont émaillé les décennies suivantes, qui n’ont pas connu d’heureux dénouements. Cette année 2025 doit porter la marque d’une nouvelle génération de pionniers-développeurs désireux d’inscrire Sept-Îles dans le catalogue des villes dynamiques…

L’entreprise suédoise Stegra est derrière le projet Shipekun, qui signifie «vert» en innu-aimun à Sept-Îles.

La mission de l’entreprise fondée en 2021 est de décarboner les secteurs difficiles à transformer, grâce à trois plateformes principales soit l’hydrogène vert, le fer vert et l’acier vert. Outre celui de Sept-Îles, des projets sont également en cours au Brésil et au Portugal.

D’autres projets ont connu un heureux dénouement, d’autres pas. Les besoins de plus en plus grands de minéraux stratégiques et de terres rares qui se retrouvent sur le territoire de la Côte-Nord représentent des belles opportunités pour l’implantation de nouvelles industries dans la région. Des projets comme ceux de Métaux Torngat, Metals Quest Mining, Projet Kwyjibo ou Focus Graphite sont des exemples de nouveaux projets qui pourraient se réaliser dans le futur afin de répondre à la demande nord-américaine et collaborer à la réalisation du Plan québécois pour la valorisation des minéraux critiques et stratégiques initiés par le Gouvernement du Québec. Une nouvelle génération de pionniers-développeurs saura relever le défi de relancer l’économie de Sept-Îles…

Photo: Sept-Îles



 
 
 

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