2022.04.01
Alors que la Côte-Nord abrite au moins trois gisements de graphite, l'Ontario risque de perdre sa couronne automobile, car l'énergie verte bon marché donne au Québec l'avantage des véhicules électriques. C’est ce que relate Gabriel Friedman dans une récente édition du Financial Post.
Alors que les deux provinces se précipitent pour courtiser les constructeurs automobiles et les fabricants de batteries, un nouveau dilemme pourrait survenir.
Le journaliste rappelle que l’automne dernier, le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, a pris la parole lors d'une conférence provinciale de l'industrie de la construction et a déclaré à son auditoire que sa province serait à l'avant-garde de la prochaine révolution de la production automobile. «Nous allons être le fabricant n° 1 de voitures électriques partout», a-t-il déclaré.
Des propos semblables ont été tenus au Québec alors que le ministre de l'Économie, Pierre Fitzgibbon, se vante régulièrement de la puissante combinaison de la riche richesse minérale de sa province et de l'électricité bon marché et peu polluante produite par Hydro-Québec. «Si nous jouons bien nos cartes, nous pourrions devenir des leaders mondiaux sur ce marché du futur».
En Ontario, centre névralgique du secteur automobile canadien depuis des décennies, des mois se sont écoulés sans qu'aucun nouveau projet de fabrication de batteries ne soit annoncé. Mais au Québec, des sites qui pourraient faire partie d'une chaîne d'approvisionnement nord-américaine pour la production de batteries de véhicules électriques voient déjà le jour.
Le graphite est une importante composante des batteries de véhicules électriques. Or la Côte-Nord abrite trois gisements de graphite, encore à l’étape de l’exploration. On compte d’abord le gisement du Lac Knife, quelque 35 kilomètres au sud de Fermont, qu’explore la société Focus Graphite depuis une dizaine d’années. Focus détient aussi le gisement du Lac Tétépisca, au nord-ouest de Baie-Comeau. Puis le gisement du Lac Guérêt près du bassin Manicouagan, découvert en 2001 par le prospecteur septilien Phil Boudrias et exploré par Mason Graphite.
Depuis 2015, on a comptabilisé une augmentation des titres miniers actifs reliés au graphite au Québec. La Côte-Nord détient le premier rang à ce chapitre. Elle en comptait 270 en 2015. En 2020 ils étaient au nombre de 530, soit près du double. D’autres régions du Québec abritent des sites graphitiques: Lanaudière, Laurentides Outaouais.
Quatre métaux entrent dans la fabrication des batteries pour véhicules électriques: le lithium, le cobalt, le nickel et le graphite. Les trois derniers sont présents sur la Côte-Nord.
Photo: Lac Knife (038)
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