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La Côte-Nord, région accueillante, bienveillante et impliquée- constate le nouvel évêque Mgr Pierre Charland

2025.06.13 Par Jean-Guy Gougeon

Ordonné le 28 mai dernier en la cathédrale Saint-Jean-Eudes de Baie-Comeau par Mgr Denis Grondin, archevêque de Rimouski , le nouveau pasteur diocésain de la Côte-Nord, Mgr Pierre Charland, a été sacré évêque en présence notamment du délégué du Pape à Ottawa, Mgr Ivan Jurkovic, de plusieurs évêques du Québec et du Canada, de religieux, de proches et amis d’un peu partout au pays et d’Europe, de même que des représentants de plusieurs paroisses de la Côte-Nord.  Le nouveau pasteur diocésain est âgé de 62 ans.

Depuis huit ans, il assumait le rôle de Provincial des Franciscains du Canada, une communauté qu’il a intégrée en 1991: «Je me suis joint aux Franciscains en tant que frère, mais le destin m’a orienté vers la prêtrise au sein de cette communauté.  Au début de cette année, le pape François m’a appelé à devenir évêque».

Peu de temps après sa nomination, le futur évêque a fait le tour de son diocèse, question d’en prendre le pouls: «J’ai trouvé sur la Côte-Nord une région magnifique, accueillante et impliquée, où les gens ne craignent pas d’affirmer ce en quoi ils croient».  Mgr Charland compte bientôt revisiter ce coin de pays de façon plus intense afin de connaître davantage «cette terre que Dieu donna à Caïn», dixit le découvreur du Canada, Jacques Cartier.

Parlant de son ordination, Mgr Charland observe que: «Le rite sacramentel est truffé de gestes très forts. Étendu complètement par terre devant l’autel, le geste exprime la soumission du nouvel évêque à la charge qui lui est confiée et symbolise le lâcher-prise».

Lors de la cérémonie, plusieurs objets symboliquement chargés de sens lui ont été remis, dont l’anneau épiscopal, le bâton pastoral, la mitre (le chapeau de l’évêque) et la cathèdre (la chaise qui lui est réservée).

À un moment du rite, le principal ordinateur et archevêque de Rimouski, Monseigneur Grondin, a mené le nouvel évêque à la cathèdre, ce qui a scellé son ordination. En plus d’entrer officiellement dans ses nouvelles fonctions, la cérémonie fut une occasion de se rassembler avec ses confrères évêques et collègues qui, chacun leur tour, lui ont fait une accolade chaleureuse à un moment de la célébration.

Convenant d’emblée que la population nord-côtière abrite des résidents de tous âges, requérant des services pastoraux différents, principalement ceux dédiés aux  aînés à domicile comme en résidence, Mgr Charland souhaite converser, échanger, discuter avec ses ouailles: «Car je ne suis pas venu ici pourvu d’un programme à réaliser. Je préfère  côtoyer les Nord-Côtiers dans leur vécu, faire partie de leur communauté,  être à leur disposition».

Le diocèse de Baie-Comeau (Dioecesis Sinus Comoënsis en latin) est un diocèse de l'Église catholique au Québec. Son siège épiscopal est la cathédrale Saint-Jean-Eudes de Baie-Comeau. Il est suffragant de l'archidiocèse de Rimouski.

Le diocèse a été érigé canoniquement le 24 novembre 1945 par le pape Pie XII sous le nom de diocèse du Golfe Saint-Laurent (Dioecesis Sinus Sancti Laurentii en latin). En 1960, il adopta le nom de diocèse de Hauterive (Diocesis Altaripensis en latin) avant d'adopter son nom actuel en 1986. Il avait d'abord été érigé en préfecture apostolique en 1882, puis élevé en vicariat apostolique en 1905, avant de devenir un diocèse en 1945. En 2007, le territoire du diocèse de Baie-Comeau a été élargi en incorporant une partie du territoire du diocèse de Labrador City-Schefferville qui a été dissout.

Le territoire du diocèse de Baie-Comeau s'étend sur 300 281 km2 à partir de Tadoussac jusqu'à Blanc-Sablon en incluant les municipalités de Fermont et de Schefferville, ainsi que l'île d'Anticosti. Il correspond à la région administrative de la Côte-Nord.  Le diocèse est contigu au celui de Chicoutimi au sud-ouest, au diocèse d'Amos à l'ouest, au diocèse de Corner Brook et du Labrador à l'est et à l'archidiocèse de Rimouski au sud. Il comprend 55 paroisses, dont huit sont des communautés innues.

North Bay et Moisie:  un vécu similaire

Si la ville ontarienne de North Bay, berceau du nouvel évêque de la Côte Nord, et la municipalité de Moisie sont distantes de 1 476 km.   Elles partagent cependant un vécu similaire; elles ont toutes deux accueilli une base militaire à l’époque de la guerre froide.

Pour contrer la menace que constituait à cette époque l’Union soviétique (URSS), les gouvernements canadien et américain ont construit un système-radar de défense nord-américain (NORAD). Des villes canadiennes et américaines ont accueilli des  bases radar situées à quelque 200 milles à vol d’oiseau l’une de l’autre. Érigées vers 1951, elles furent démembrées, trente ans plus tard, le système étant devenu désuet.

Photo: Le nouvel évêque de la Côte-Nord, Mgr Pierre Charland,             et l’auteur de ces lignes, le journaliste Jean-Guy Gougeon.


 
 
 

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