2024.07.30
Depuis que Rio Tinto a racheté le canadien Alcan en 2007, le géant minier anglo-australien fait souvent de grandes promesses, mais tarde à les concrétiser. C'est particulièrement le cas avec son projet de production d'aluminium zéro carbone. C’est ce que rapporte Konrad Yabluski du quotidien torontois The Globe and Mail.
Les activités d'aluminium d'Alcan au Québec, qui ont duré plus de 80 ans avant d'être rachetées par Rio Tinto pour 40 milliards de dollars américains, demeurent parmi les plus rentables au monde. Les huit alumineries de la province, dont l’Aluminerie Alouette de Sept-Îles, détenues en propriété exclusive ou en copropriété par Rio Tinto, dépendent principalement de l'énergie hydroélectrique bon marché et sans émissions produite par les barrages qu'Alcan a elle-même construits, ce qui lui confère un avantage concurrentiel et environnemental par rapport à ses rivaux américains, chinois et russes qui utilisent l'électricité produite à partir du charbon.
Et l’électricité supplémentaire que Rio Tinto et ses partenaires achètent à Hydro-Québec est vendue à un prix inférieur aux prix du marché. Pourtant, Rio Tinto a tardé à honorer ses promesses d’investissement dans ses activités d’aluminium au Québec. L’an dernier, après avoir tergiversé pendant des années, Rio Tinto a finalement annoncé son intention de remplacer d’ici 2028 sa très polluante fonderie d’Arvida, au Saguenay, par une installation plus moderne de 1,4 milliard de dollars.
Photo: Aluminerie Alouette (2)
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