Le transbordement reprend dans la baie de Sept-Îles
- Jean-Guy Gougeon
- 2 juin
- 2 min de lecture
2025.06.02
Par Jean-Guy Gougeon
Ce printemps, la baie de Sept-Îles a accueilli le premier d'une série de sept navires dans le cadre d’un mandat exploratoire de transbordement. Cette initiative marque une phase concrète d’essai logistique et opérationnelle, en cohérence avec l’entente de collaboration stratégique signée entre le Port de Sept-Îles et ArcelorMittal.
Pourquoi transborder dans la baie de Sept-Îles? Cela permet d’optimiser la capacité des navires d’ArcelorMittal en contournant les limites de tirant d’eau de leur port, en passant de 16 m à 18 m via le Port de Sept-Îles.
La logistique testée: le navire Algoma Mariner, équipé d’un convoyeur de transbordement, est chargé du minerai de fer manquant à Port-Cartier. Il rejoint ensuite les vraquiers à l’ancre dans la baie de Sept-Îles, où il effectue le transbordement du minerai pour compléter le chargement.
Cette approche, effectuée en partenariat avec @Porlier, QSL. La réussite sur mesure / Tailor-Made Success, Lola, Control Union et Groupe Océan / Ocean Group, vise à optimiser la chaîne logistique tout en assurant la sécurité des opérations maritimes.
Ce n’est pas la première fois dans l’histoire maritime locale
que la Baie de Sept-Îles est le théâtre de transbordements.
En 2013, Canada Steamship Lines (CSL) annonçait l’exécution, pour la première fois, par le navire auto-déchargeur Panamax CSL Spirit, du chargement d’un navire de la classe Chinamax en Amérique du Nord. Au cours de cette opération de transbordement maritime historique, qui a été effectuée dans la Baie de Sept-Îles, 302 264 tonnes métriques de minerai de fer ont été chargées par le CSL Spirit dans le CSB Years, le plus grand transporteur de vrac sec à n’avoir jamais navigué en eaux canadiennes.
Et antérieurement, soit début des années quatre-vingt, la baie fut le théâtre de transbordements de charbon qui arrivait des grands lacs ou sur trois, quatre ou cinq transbordements, se faisaient dans des navires océaniques de 200, à 350,000 tonnes de port en lourd ancrés dans la baie.
Et en juillet 2010, la compagnie CLM (Consolidated Thompson Iron Mines, alors propriétaire de la mine du lac Bloom) amorçait le démarrage de son terminal d’entreposage terrestre ainsi que la mise en service de son système de chargement maritime novateur qui met à profit un navire navette auto-déchargeur - l’Atlantic Superior de la compagnie CSL - qui effectue le transbordement dans un navire océanique ancré dans la baie de Sept-Îles. Un chargement de 165 225 tonnes métriques avait été transbordé.
Photo: Le super-minéralier CSB Years reçoit la cargaison du CSL Spirit, à l’automne 2013.

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