2020.12.23 La montréalaise Mason Graphite a signalé que les tests de batteries lithium-ion contenant du graphite de son projet Lac Guéret, à 285 km au nord de Baie-Comeau, ont atteint une étape clé pour le potentiel électrique application de véhicule. C’est ce que rapporte le journal The Northern Miner, sous la signature de Carl A. Williams.
Les batteries lithium-ion, qui contenaient des anodes en graphite sphérique revêtu (SPG) fabriquées à partir de concentrés de flocons de graphite extraits au Lac Guéret, ont réalisé 500 cycles de charge / décharge tout en maintenant 85 % de la capacité d'origine de la batterie, améliorant ainsi les exigences minimales de l'industrie de 80 %.
«C'est l'aboutissement de cinq années de travail acharné pour parvenir à un produit crédible sur le marché», a fait savoir Jean L'Heureux, directeur général de Mason Graphite. «L'objectif de 500 cycles est considéré comme une étape importante dans l'industrie des batteries, et nous avons également pu démontrer qu'il est reproductible.»
La société a été en mesure de produire des grains SPG d'une pureté de 99,95 % avec une taille moyenne de grain de 20 microns.
La dernière étape consiste à enduire le graphite d'une substance de brai ou d'asphalte et de le cuire à plus de 1200 degrés Celsius, ce qui produit une coque en carbone dure et mince qui «lisse» et réduit la surface du grain, améliorant ainsi l'efficacité du cyclage de la batterie et la capacité de stockage d'énergie.
Le graphite a été découvert pour la première fois au lac Guéret en 2001 par le prospecteur septilien Phil Boudrias qui cherchait du nickel et a découvert… du graphite. L'année suivante, Quinto Mining a opté pour un bloc de claims d'Exploration Esbec de Phil Boudrias, qui constituent maintenant le cœur de la propriété actuelle.
Quinto a mené une exploration sporadique de la propriété entre 2002 et 2007, incluant la cartographie des tranchées et géologique, l'échantillonnage en chenal, les levés géophysiques et le forage. Cependant, très peu de travail a été effectué pour développer le projet.
En 2008, Quinto a été acquis par Thompson Iron Mines qui a démarré la mine de fer du Lac Bloom; et en 2011, Cleveland-Cliffs , alors appelée Cliffs Natural Resources Inc., a acquis Thompson. Mason Graphite a acquis la propriété de Cleveland-Cliffs en 2012.
De 2014 à 2015, Mason Graphite a mené des travaux métallurgiques supplémentaires sur des carottes, avec le premier essai pilote réalisé sur un échantillon en vrac en 2014. L’année suivante, Mason a entamé sa «première transformation» en développant le gisement et le concentrateur minier.
Les travaux d'ingénierie de détail de la mine ont débuté en 2017 et l'entreprise a acheté en 2018 les principaux équipements de traitement du concentrateur, à Baie-Comeau, à 285 km au sud du lac Guéret.
Bien que la première transformation soit achevée à 75 %, a déclaré L'Heureux, elle a été suspendue en raison du marché actuellement surchargé de graphite bon marché en provenance de Chine.
Jean L’Heureux est optimiste, à l’effet que le prix du graphite augmentera au cours des prochaines années à mesure que l'utilisation des technologies de stockage d'énergie augmentera et que la demande de graphite dépassera l'offre actuelle.
En 2018, Mason a publié une étude de faisabilité, qui décrit une mine à ciel ouvert produisant 51 900 tonnes de concentré de graphite par an sur une durée de vie de 25 ans.
L'étude a fixé les coûts en capital à 258,2 millions $ avec une période de récupération après impôt d'environ quatre ans et demi. Les coûts d'exploitation ont été estimés à 627,3 millions de dollars sur la durée de vie de la mine pour un coût de production moyen de 483,77 $ la tonne de concentré de graphite.
L'étude était basée sur une estimation actualisée des ressources minérales pour le projet de 65,5 millions de tonnes mesurées et indiquées titrant 17,2 % de graphite pour 11,2 millions de tonnes de graphite contenu. Les ressources présumées totalisent 17,6 millions de tonnes à 17,3 % de graphite pour trois millions de tonnes de graphite.
«La haute qualité de production du minerai signifie que les coûts de production et d'exploitation sont faibles», de dire Jean L'Heureux. «Même si le projet serait rentable au taux de rendement actuel, il ne suffit pas pour le moment d'attirer les investisseurs.»
«Les conditions de marché défavorables, ont eu un impact direct sur le cours de l'action de la société, rendant très difficile le développement de la mine et du concentrateur sans dilution significative».
Jusqu'à ce que les marchés du graphite reprennent, Mason Graphite se concentre sur la «deuxième transformation» du processus en développant des produits à valeur ajoutée utilisant du graphite acheté sur le marché pour une gamme d'applications, y compris l'isolation, les balais de charbon, les plaquettes de frein et l'embrayage, revêtements de voitures, retardateurs de flamme, peintures et lubrifiants. Photo: Mason Graphite – Lac Guéret (2)
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