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Photo du rédacteurJean-Guy Gougeon

Mine du lac Bloom - 37 plans d’eau pourront être détruits

2024.08.07

Le gouvernement fédéral a finalement choisi d’emboîter le pas de Québec en approuvant la destruction de 37 plans d’eau, dont des lacs, pour permettre le déversement de résidus miniers. La décision fait réagir bon nombre de groupes écologistes.

Minerai de fer Québec pourra stocker ses résidus miniers dans des lacs et rivières de la région pour permettre l’expansion de sa mine près de Fermont.

Le fédéral a donné son feu vert dans les dernières semaines, comme l’avait précédemment fait le gouvernement Legault, malgré les critiques du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement.

Un total de 37 plans d’eau seront ainsi détruits. Minerai de fer Québec prévoit en compensation de réaliser huit projets pour réhabiliter l’habitat du saumon dans la région en investissant 16,2 millions de dollars sur 12 ans.

Ce n’est pas assez selon des organismes environnementaux qui dénoncent le sacrifice de dizaines de lacs et de centaines d’hectares de milieux humides et hydriques.

Le responsable des dossiers miniers d’Eau Secours, Émile Cloutier-Brassard, déplore ce feu vert. «Malheureusement pour les écosystèmes et pour les populations qui en dépendent et revendiquent leur protection, c’est au nom de la préservation d’un «potentiel minéral» présumé – donc d’intérêts économiques hautement spéculatifs à ce stade-ci – que des alternatives comme le remblaiement des fosses ont été écartées et que la destruction de lacs et de cours d’eau de cette partie du territoire a été autorisée».

Le groupe de défense Eau Secours rappelle que le rapport du BAPE était explicite. «La commission d’enquête est d’avis que l’initiateur n’a pas fait la démonstration que les solutions retenues pour la gestion des rejets miniers sont celles qui minimisent les impacts sur les milieux humides et hydriques […]. En conséquence, la commission recommande que le projet ne soit pas autorisé tel que présenté», pouvait-on lire dans le rapport du Bureau d’audience publique.

La Société pour vaincre la pollution va jusqu’à affirmer qu’il s’agit d’un crime contre l’environnement. «Permettre de détruire un lac en y enfouissant des déchets miniers toxiques reste un crime contre l’environnement. Aucune mesure ne peut compenser ce crime», de dire Daniel Green de la Société pour vaincre la pollution.

Photo: Mine Bloom (1)



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