2020.11.16 ~ Le parti Québec Solidaire (QS) a publié un communiqué appelant à la nationalisation partielle des mines de lithium et de graphite au Québec. Le communiqué cite différents membres du parti et accuse la Coalition Avenir Québec au pouvoir d'avoir cédé les ressources minérales et métalliques de la province.
«Le lithium et le graphite sont des ressources non renouvelables et doivent être extraits de manière responsable. De son côté, la CAQ a une vision extractiviste et veut rendre le sous-sol québécois accessible aux entreprises privées, comme un open bar», a déclaré dans le mémoire Manon Massé, porte-parole de Québec Solidaire. Le document critique les travaux de la CAQ autour du projet de lithium de Nemaska, qui devrait être exploité par une co-entreprise détenue à 50 % par la société d'État Investissement Québec. L'autre moitié sera entre les mains de Livent Americain Corp., qui s'associe au financier des métaux The Pallinghurst Group pour acheter la moitié de Quebec Lithium Partners. Ce dernier a été formé plus tôt cette année après que Nemaska Lithium a déposé son bilan. La Côte-Nord compte trois projets miniers de graphite, toujours en phase d’exploration: celui de Focus Graphite au Lac Knife, au sud de Fermont; le projet de Mason Graphite, au Lac Guérêt, au nord de Baie-Comeau et celui du Lac Tétépisca, dans le secteur sud-ouest du réservoir Manicouagan, à 234 km au nord-nord-ouest de Baie-Comeau, mené par Focus. À ceux-ci s’ajoute le projet de Nouveau-Monde Graphite près de St-Michel des Saints en Haute-Matawinie.
«Alors que la CAQ s'engage auprès des entreprises des paradis fiscaux pour la prise de contrôle de la mine Nemaska, Québec Solidaire propose une vision durable et résolument nationaliste en proposant la nationalisation partielle des principales composantes de l'industrie des batteries: le lithium et le graphite».
QS signale que, dans un premier temps, sa proposition ne présente que l'idée de nationaliser deux mines de lithium et deux mines de graphite, mais en s'assurant que la province contrôle toutes les installations de traitement des métaux des batteries. «Le modèle actuel d'exploitation des ressources est imparfait et désavantageux pour les Québécois et les Premières Nations. Il faut avoir la pleine maîtrise de la ressource pour faire face aux défis de l'avenir, c'est pourquoi nous proposons de faire ce que nous avons fait avec Hydro-Québec dans le passé», précise le communiqué. «Le lithium est à la croisée des chemins, cette ressource est la nôtre, il ne faut pas la laisser filer entre les mains d'entreprises aux pratiques douteuses».
Le document suggère qu'avant d'acquérir des actifs de lithium et de graphite, la province adopte une loi d'expropriation minière qui lui permet de mieux négocier en ce qui concerne la nationalisation des mines et le lancement d'un nouveau contrat minier social basé sur des consultations avec les peuples autochtones et les communautés touchées..
Québec Solidaire compte dix élus à l’Assemblée nationale du Québec. Photo: Focus ~ Lac Tétépisca
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