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Photo du rédacteurJean-Guy Gougeon

Une réprobation qui rappelle le Projet Mine Arnaud

2024.07.18

Les dirigeants et les résidents d’une ville du Québec s’unissent pour décider du sort d’une mine liée au Pentagone rapporte Joe Bongiorno (Presse Canadienne/La Gazette de Montréal, le 13 juillet 2024.) Cela rappelle étrangement la réprobation populaire des Septiliens à l’endroit du Projet Mine Arnaud, au cours des années ’90.

«Nous ne voulons pas d’une gigantesque mine à ciel ouvert au milieu de tous ces lacs et de tous ces gens qui vivent autour

Cinq municipalités du Québec situées à proximité d'un site proposé pour une mine de graphite liée au Pentagone ont créé une alliance pour accélérer les consultations publiques sur le projet et faire pression sur le gouvernement provincial pour qu'il écoute ce que les locaux ont à dire.

Lorsque Lomiko Metals Inc., une société minière basée à Surrey, en Colombie-Britannique, a annoncé son projet d'ouvrir une mine dans les Laurentides pour produire du graphite - l'un des minéraux critiques les plus recherchés au monde, nécessaire à la fabrication de batteries de véhicules électriques - certains résidents vivant à proximité ont commencé à protester contre le projet, craignant les dommages potentiels à l'environnement.

L’entreprise Mine Arnaud Inc., une coentreprise formée par Investissement Québec et Yara International ASA, projetait il y a quelque trente ans d’aménager et d’exploiter une mine d’apatite sur sa propriété, située à Sept-Îles, sur le territoire non organisé (TNO) Lac-Walker et dans la Zec Matimek. Le projet prévoyait une fosse d’extraction à ciel ouvert qui aurait une largeur de 800 m, une longueur de 3,5 km et une profondeur de 240 m. D’autres composantes seraient requises pour permettre l’exploitation de la mine, dont un concasseur, une usine de traitement du minerai, une halde à stériles, une aire de stockage temporaire de minerai concassé, des aires d’accumulation de minerai de basse teneur et de mort-terrain ainsi qu’un parc à résidus miniers composés de sept cellules. Il y était également prévu l’aménagement d’un chemin d’accès, d’un système de traitement des eaux, de bâtiments de services, d’une sous-station électrique et des installations de chargement et déchargement ferroviaire. Enfin, le promoteur devait  déplacer une section de voie ferrée de 8 km exploitée par la Compagnie de chemin de fer Arnaud et à relocaliser une ligne de transport d’électricité de 161 kV appartenant à Hydro-Québec.

Le promoteur prévoyait extraire un total de 556 millions de tonnes (Mt) d’apatite, de stériles et de mort-terrain. Chaque année, 11,25 Mt de minerai d’apatite devait être traitées pour produire 1,4 Mt de concentré qui aurait été transporté par train, de la mine au port de Sept-Îles, à une cadence d’un voyage par jour d’environ une quarantaine de wagons. L’apatite devait ensuite être acheminée par bateau à l’usine de Yara International ASA en Norvège où on en aurait extrait le phosphate pour produire des fertilisants agricoles. La magnétite titanifère est un autre type de résidus qui devait être produit à la mine. Le promoteur avait alors indiqué qu’il était à la recherche d’un marché économiquement viable pour ce sous-produit et que d’ici là, il prévoyait l’accumuler dans des cellules distinctes afin qu’il soit facilement récupérable advenant sa valorisation.

La réprobation populaire et diverses manifestations ont alors eu raison du projet.

Photo: Mine Arnaud (Radio-Canada)



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