2022.02.10
La brésilienne Vale reprend le dessus sur l'industrie du fer alors que Rio trébuche. Les exportations de minerai de fer du Brésil reviennent près des niveaux observés avant l'effondrement du barrage de Brumadinho. Vale SA a comblé l'écart de production de minerai de fer avec son principal rival Rio Tinto Group, actionnaire majoritaire de la minière IOC et devrait même enregistrer une production légèrement supérieure au quatrième trimestre. C’est ce que fait savoir le réseau Infomine.
Les mines australiennes de Rio Tinto ont produit 84,1 millions de tonnes métriques d'ingrédients sidérurgiques au dernier trimestre. Dans sa déclaration de production Vale a fait état de 85,6 millions de tonnes, selon l'estimation moyenne des analystes.
Le mineur brésilien avait perdu le titre de premier fournisseur de minerai de fer au profit de Rio Tinto à la suite de la catastrophe d'une digue à résidus il y a trois ans. Après s'être concentré sur la sécurité, Vale a lentement ramené la production. Rio Tinto, quant à lui, a souffert de perturbations liées à la pluie, des retombées d'un fiasco du patrimoine culturel et de retards de projets.
Désormais, les deux entreprises sont au même niveau, livrant même des prévisions identiques pour 2022 de 320 à 335 millions de tonnes, bien que Rio Tinto soit pour les expéditions et Vale pour la production.
La société basée à Rio de Janeiro continue de privilégier la valeur par rapport au volume, craignant d'inonder un marché qui se remet encore d'une déroute au second semestre de l'année dernière.
"Vale veut la flexibilité de produire 400 tonnes mais ne surapprovisionnera pas le marché et est heureux de rester autour des niveaux de production actuels si c'est tout ce dont le marché a besoin", ont écrit les analystes de Citigroup dans une note aux clients après une réunion avec le directeur financier Gustavo Pimenta.
Photo: IOC Chargement minerai
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